Bannalec

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Le Papier terrier de la Réformation
des domaines en Bretagne (1678-1686)

Après avoir épuisé les archives habituelles (registres d'état-civil et paroissiaux, le cadastre, les archives notariales, etc.), les recherches sur le "Papier terrier" sont indispensables pour reconstituer l'histoire d'une famille, d'un lieu-dit et même d'un village en entier. Communément appelé "Le Terrier", c'est un document très complet permettant de comprendre le système féodal.

En effet, la géographie féodale est particulièrement complexe. Aucune cartographie détaillée ne permet de connaitre facilement la hiérarchie des fiefs. Et pourtant cette hiérarchie est indispensable pour retrouver les documents qui renseignent sur un domaine, un château, un manoir, une maison ou un lieu-dit.

C'est sous le règne de Louis XIV, en 1660, que Colbert décrète la réformation du domaine royal en Bretagne. Il s'agit de vérifier les aveux et déclarations des sujets nobles ou roturiers. Ces aveux consistent dans la déclaration du vassal à son suzerain de ses possessions. Celui-ci détaille les biens composant son fief, c'est-à-dire les parcelles, tenues, leurs limites, le nom des domaniers et le montant des rentes dues par ces derniers. Généralement, ces rentes sont payées à l'année, en argent, grains, animaux et corvées.

L'ascendance du propriétaire y est parfois détaillée lorsque ces biens ont été hérités et la date du contrat de vente et l'ancien propriétaire quand il s'agit d'une acquisition.. Des commissaires sont désignés pour recevoir ces aveux et délivrer une sentence d'approbation ou de déboutement, notamment sur les prééminences. Ces déclarations sont enregistrées dans un livre terrier. Ce livre peut être considéré comme l'ancêtre de notre cadastre.

Il faudra 18 ans pour arriver à faire établir les déclarations dans les 25 juridictions que comprenait la province de Bretagne. Le papier terrier de la paroisse de Bannalec est établi par la Sénéchaussée de Quimperlé entre 1678 et 1682, en deux exemplaires dont l'un est conservé aux archives nationales à Paris et l'autre aux archives départementales de Loire-Atlantique à Nantes.

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